Mieux comprendre les changements climatiques

Pourquoi les changements climatiques ?

Les changements climatiques sont liés à un phénomène dénommé « l’effet de serre ». Svante August Arrhenius, chimiste suédois, est le premier à élaborer une théorie reliant la hausse de la concentration du CO2 dans l’atmosphère à un accroissement sensible des températures terrestres lié à ce qu’il qualifie d’un « effet de serre ».

L’effet de serre est un phénomène d’échauffement de la surface de la Terre et des couches basses de l’atmosphère, dû au fait que certains gaz de l’atmosphère absorbent et renvoient une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre, ce dernier compensant le rayonnement solaire qu’elle absorbe elle-même. Le schéma ci-dessous représente le phénomène de l’effet de serre.

La hausse des températures est modélisée dans la vidéo suivante :

http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/01/26/la-nasa-illustre-le-rechauffement-climatique-de-1880-a-2011-%E2%80%8E/

L’effet de serre est donc un phénomène naturel. Mais il est accru par les activités humaines, fortement émettrices de gaz à effets de serre depuis la révolution industrielle. L’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère,  liée à l’activité humaine, entraine donc un réchauffement du climat.

Mais l’augmentation des températures moyennes n’est pas la seule conséquence climatique de l’augmentation de l’effet de serre, c’est pourquoi on parle plus généralement de « changements climatiques ».

Selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce terme désigne « tous les changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. »

 

Qu’observe-t-on en matière de changements climatiques ?

Une des conséquences les plus visibles des changements climatiques est la fonte de la calotte glaciaire.

Pour en visualiser les effets en vidéo, cliquer sur le lien : http://www.esa.int/spaceinvideos/Videos/2013/01/Arctic_sea_ice

Le corollaire de cette fonte est une hausse du niveau de la mer. Le niveau de la mer a augmenté de 19 cm en moyenne entre 1901 et 2010.

Pour voir une carte simulant les impacts d’une hausse du niveau des mers de 1 à 60 mètres, cliquer sur le lien : http://flood.firetree.net/?ll=48.3416,14.6777&z=13&m=7

Les courants marins sont affectés : cela modifie le régime des pluies et des vents. On assiste à une augmentation des précipitations et des événements extrêmes

Selon le GIEC, on observe :

> une hausse moyenne des précipitations dans les hautes latitudes ;

> une baisse durable des précipitations dans les moyennes latitudes et les régions subtropicales arides ;

> une hausse des précipitations moyennes dans les régions humides des moyennes latitudes ;

> une extension des régimes de mousson accompagnée d’une intensification de leur force ;

> un décalage dans le temps des périodes de mousson voire un allongement de leur durée.

Lien utile pour mieux cerner les conséquences des changements climatiques :

https://www.youtube.com/watch?v=T4LVXCCmIKA

 

Que font les Etats face à ces changements climatiques ?

Conscients que les changements climatiques sont un phénomène mondial nécessitant des solutions mondiales, la plupart des Etats sont parties prenantes, de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Plusieurs accords ont permis des avancées pour limiter les changements climatiques.

En 1992 à Rio : la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques est adoptée. Ses objectifs sont de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre pour éviter un dérèglement climatique global dangereux.

En 1997, à Kyoto : le protocole de Kyoto est créé. C’est le premier et seul outil juridiquement contraignant en matière de lutte contre les changements climatiques. Problèmes : ce protocole n’a jamais été ratifié par les Etats-Unis. De plus, le Canada n’a pas respecté ses objectifs et aucune sanction n’a été appliquée.

De 2009 à 2011, à Copenhague, Cancun puis Durban : Echecs d’accords mondiaux sur le climat mais avancées comme la création du Fonds vert pour le climat, en 2009, visant à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 et la création du cadre de Cancun pour l’adaptation.

En 2015 à Paris, les Etats se sont entendus sur un accord universel contraignant permettant de rester en dessous d’une hausse des températures moyennes globales de + 2°C. Mais en 2017, les Etats-Unis se sont retirés du dispositif. L’autre avancée cette conférence, c’est l’augmentation des budgets alloués à l’adaptation.

 

Atténuation/ adaptation : de quoi parle-t-on ?

Face aux changements climatiques, l’atténuation est la première des mesures que les Etats sont appelés à mettre en œuvre.

L’atténuation regroupe les actions qui visent à réduire les émissions de  gaz à effet de serre GES (ou qui en limitent la croissance du fait du développement des pays émetteurs). Le GIEC recommande une diminution qui permettrait de limiter la hausse des températures à +2°C. Les actions d’atténuation consistent par exemple à développer les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique), à développer des moyens de transports propres, à lutter contre la déforestation, à promouvoir l’agroforesterie, à encourager l’efficacité énergétique dans les bâtiments (par exemple bâtiments bien aérés et bien orientés en matériaux locaux nécessitant moins d’énergie pour leur climatisation et leur éclairage)…

Source : World GHG Emissions Flow Chart, Ecofys, 2010

Parmi les outils pour diminuer les émissions de gaz à effets de serre, la taxation des émissions de CO2 est l’un des plus efficaces car il incite les Etats et les entreprises à diminuer leurs émissions tout en générant des financements pour conduire des actions d’atténuation.

Malheureusement, ces mesures ne suffiront pas à enrayer les changements climatiques. C’est  pourquoi les sociétés doivent s’adapter à cette nouvelle donne.

L’adaptation c’est le procédé permettant à une société, ou une économie de développer les capacités d’ajustement nécessaires pour faire face aux aléas climatiques et à leurs impacts. Elle correspond donc à l’ensemble des activités menées afin de faire face aux variations de conditions de vie engendrées par les changements climatiques.

L’adaptation est donc une stratégie qui doit permettre de « gérer l’inévitable ». Cette stratégie est complémentaire de l’atténuation, puisqu’il est avant tout nécessaire de réduire les risques (« éviter l’ingérable »).

L’adaptation vise à rendre les sociétés plus résilientes, c’est-à-dire à augmenter leur capacité à faire face à un évènement ou une perturbation imprévue et représentant une menace.

https://www.youtube.com/watch?v=Wzv2tCXme0s

 

Et les communes dans tout ça ?

Les communes ont un rôle à jouer, aussi bien en matière d’atténuation que d’adaptation aux changements climatiques.

En effet, si les problèmes sont globaux, les solutions sont locales. Les communes sont les premières concernées pour rendre leurs populations et leurs territoires plus résilients.

Pour mieux comprendre le rôle des élus locaux face aux changements climatiques, visionner la vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=t9f39nukKBY